Naissance d'une amitié à toutes épreuves <3

Je sortais enfin de la forêt, un rongeur dans la gueule, mon pelage blanc
brillant sous les rayons chaud et lumineux du soleil.
Une brise fraîche et légère soulevait ma fourrure et je trotinais tranquillement,
sans objectifs ou destination précise. Tout semblait aller pour le mieux,
au clan de la Riviere en ce moment.
En attendant que l'été ne nous apporte de nouvelles préoccupations,
nous profitions avec joie et gaité de ce début prometteur d'un printemps ensoleilé !


(à vous)

J'étais partie de bon matin, ravie de profiter des premiers rayons du soleil pour partir en chasse. Le gibier ressortait, le froid s'en allait, le printemps était bien là. Je parcourus un petit moment le territoire de mon clan, pistant et attrapant au passage quelques proies encore maigres, que j'enterrais. Au hasard des pistes, je m’aperçus bientôt que j'étais en territoire neutre. Je savais encore où j'étais, mais j'avais passé, une fois de plus, la frontière sans m'en apercevoir. Heureusement que cela ne m'arrivais pas sur les frontières entre les clans!! Mais celle ci n'était pas marquée, sauf par mon propre clan, et c'était une odeur qui m'était bien familière. Je rejoint la clairière aux oiseaux, espérant attraper une ou deux de ces bêtes à plumes. En arrivant, je me tendis en sentant l'odeur d'un chat, plus par méfiance que par hostilité. Inspirant à fond, babines entrouvertes, j'approfondis mon repérage. Un chat de clan, du clan de la rivière plus précisément. Je me détendis un peu. C'était un clan ennemis, mais il fallait être stupide pour déclencher une querelle en territoire neutre. Et les chats du clan de la rivière ne l'étaient pas. Si je ne faisait pas de gaffe, il ne devaient pas avoir de problèmes. Toujours humant l'air, je tressaillis. Cette odeur m'était connue, j'avais essayé de la retenir. Pourtant je ne connaissais pas de chat du clan de la rivière. Je compris d'un coup. Je venais de reconnaitre cette odeur. C'était celle d’Étoile d’Espérance, la chef du clan de la rivière. Vu que nous n'étions pas plus hostile que d'habitude, même si mon clan n'était pas le plus sociable, je jugeai qu'il serait impoli de ne pas la saluer. Je n'étais pas plus portée que cela sur les hostilités. Sortant du sous-bois, je lui dis:

-Bonjour, Étoile d’Espérance. Cela fait du bien de revoir le printemps, n'est-ce pas? Tout va bien pour toi et les tiens?

J'avais accompagné mes paroles du signe de tête du aux chefs, par respect.

L'odeur du clan de l'ombre parviens à mes narines.
-Bonjour, Étoile d’Espérance. Cela fait du bien de revoir le printemps, n'est-ce pas? Tout va bien pour toi et les tiens?
Je me retourna : une magnifique guerrière au pelage gris se trouvais en face de moi.
Ce devait etre Lune des Temps, je l'avais croisée dans le Grand Périple.
-Bonjour ! miaulais-je, amicale.
En effet, le printemps est une trève plus qu'attendue, après ce dur hiver ! Nous l'attendons patiament, mais sans mal !dis-je.
-Et toi, comment vas-tu ?

Étoile d'Esperance était une chef fort gentille, et pacifique, même si quand elle devenait redoutable quand elle s'énervait. Elle était, heureusement pour moi, très amicale quand elle me répondit:

-Bonjour !
En effet, le printemps est une trêve plus qu'attendue, après ce dur hiver ! Nous l'attendons patiemment, mais sans mal !
Et toi, comment vas-tu ?

Oui, l’hiver avait été rude. Rude et long. Mais pas plus destructeur qu'un autre. Comme toujours, il y avait eu des morts. Les chats trop frêles ou trop faible ne pouvait pas survivre dans la forêt, malgré l'aide des clans. Mais nous y étions habitué. Un chat domestique ne survivrait pas trois jour en plein hivers. Les chats des clans, si.
En tout cas, ressentir de nouveau la chaleur du soleil sur sa fourrure était un plaisir qui revenait à chaque saison des feuilles nouvelles. Surtout que cette chaleur était la promesse de future parties de chasses fructueuses, donc de bon repas, et de sieste au soleil...
Je répondis à Étoile d’Espérance:

-Je vais très bien, merci. Avec le retour du soleil, on dirait que la forêt se réveille, ou renait. C'est le cas, d'ailleurs.
Enfin, ce n'est pas moi qui suis la plus à plaindre de l'hiver. Même si vous êtes souvent forts et résistants, c'est vous, les chefs, qui souffrez le plus pendant l'hiver, non? Avec la responsabilité d'un clan...

Même si j'étais lieutenante, j'avais moins de responsabilité qu'un chef, et de loin. Mon devoir était de soutenir mon chef, et de l'aider à l'organisation, mais c'était tout. Même si je me donnais entièrement à mon travail, les chefs avaient beaucoup plus à supporter.

[Je pense, Espé' a dit trois places, non? Au fait Espé', j'avais pas réagi, mais on est soeurs?]